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Etude du décours temporel des représentations spatiales de la douleur dans le cerveau humain à l'aide des potentiels évoqués
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DEBRAY_55911900_2024.pdf
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- Ce mémoire s’intègre dans la thèse de doctorat d’Avgustina Kuzminova dont l’objet consiste à explorer le décours temporel de la nociception. Il intervient à un des tout premiers stades de ce doctorat, avec la mise en place d’une étude qui postule que les entrées nociceptives seraient cartographiées de manière parallèle, premièrement selon une représentation basée sur le corps, et ensuite selon une représentation basée sur l’espace externe. Cette hypothèse a été récemment testée par Vanderclausen, qui a réalisé une expérience au cours de laquelle les mains des participants étaient stimulées via un laser infrarouge. La chercheuse a observé les potentiels évoqués par ces stimulations avec l’électroencéphalographie (EEG). Cependant, les résultats de cette étude ne se sont pas avérés significatifs. C’est pourquoi la recherche de Kuzminova réitère cette expérience, en changeant la méthode de stimulation et en invitant les participants à être engagés dans une tâche spatiale. Pour tester cette hypothèse, un groupe de participants prendra part à une tâche de jugement d’ordre temporel (TOJ), dans laquelle ils devront identifier l’ordre d’apparition des stimuli thermiques administrés sur le dos de leurs mains. Les participants adopteront deux postures différentes : l’une dans laquelle leurs bras seront positionnés en posture non croisée, et l’autre dans laquelle leurs bras seront croisés sur la ligne médiane de leur corps, cette dernière posture étant inhabituelle et pouvant perturber le cerveau. Leurs réponses cérébrales seront enregistrées via l’EEG, dans le but d’observer à quel moment l’effet de la posture inhabituelle du corps impacte leur manière de localiser un stimulus nocif. Avant de mettre cette expérience en place, il est important de tester le protocole et de vérifier si les thermodes de contact, nouvel outil de stimulation proposé, sont suffisamment efficaces pour activer les fibres nociceptives. Ce mémoire présente les résultats de ces données pilotes. Dix participants ont pris part à la tâche TOJ en adoptant des postures de bras croisés ou non croisés. Il en est ressorti qu’ils faisaient davantage d’erreurs en position de bras croisés, ce qui prouve que cette posture influence la manière dont le cerveau humain traite les entrées nociceptives. Cependant, les participants ont fait largement plus d’erreurs de localisation des stimuli que ce qui était prévu. Par conséquent, au cours de ce mémoire, nous avons cherché les biais possibles et nous avons trouvé des solutions pour les résoudre. Ce protocole nouvellement adapté permet le lancement de l’expérience avec un degré de fiabilité satisfaisant.