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Néron : la création littéraire d'une figure tyrannique. Étude du motif de la tyrannie impériale chez les historiographes anciens
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- Néron traîne la réputation d’un empereur fou, tyran, criminel, impie, comme son oncle Caligula ou d’autres « mauvais » empereurs le précédant et lui succédant. Cependant, si nous lisons plus attentivement les textes antiques de Tacite, Suétone et Dion Cassius, nous pouvons observer que ces auteurs recourent à diverses techniques d’écriture qui contribuent à noircir le portrait du jeune empereur. Nous observons ainsi que le moindre écart du dernier représentant de la dynastie julio-claudienne en vient à être amplifié, décrié, ou que certaines bonnes actions de ce dernier sont minimisées ou tout simplement oubliées. Les auteurs antiques se sont appliqués à dépeindre l’empereur de manière particulièrement négative grâce à différents procédés que nous étudierons et cela contribue à la transmission de cette mauvaise image de Néron. Cette observation nous a alors amenée à nous pencher sur la figure du « tyran », depuis ses origines jusqu’à la figure du jeune empereur, successeur de Claude : de nombreux traits communs peuvent être observés entre les divers portraits transmis dans l’historiographie antique. Cela nous conduit alors à nous demander : Néron était-il réellement un tyran, ou cette image transmise à la postérité n’est-elle qu’une création littéraire s’insérant dans la tradition historiographique antique de la tyrannie impériale ?