de Timary, PhilippePoncin, MarieCattaneo, Marie-LaureMarie-LaureCattaneo2017Les pratiques de binge drinking constituent un phénomène nouveau qui est surtout en expansion chez les jeunes et les étudiants universitaires. Boire le plus possible dans un laps de temps relativement court dans le but de se saouler, voilà ce qui caractérise cette nouvelle tendance. Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés à la question de savoir ce qui pousse les jeunes à s’engager dans de telles pratiques. Dans le cadre de cette recherche, nous nous sommes focalisés sur les écarts des sois et sur les émotions qui en découlent. Le rôle joué par la conscience de soi a été analysé. De plus, nous avons porté l’attention sur les stratégies de régulation émotionnelles. Cette étude a été menée auprès d’étudiants de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve avec l’objectif d’éclairer le phénomène du binge drinking. Pour ceci, deux groupes, à savoir un groupe contrôle et un groupe de binge drinkers ont été constitués. Nous avons postulé au préalable que plus le niveau de conscience de soi d’une personne est élevé, plus elle est consciente des écarts des sois et des affects négatifs ressentis par rapport à ces derniers, ce qui favoriserait l’engagement dans la consommation d’alcool afin de réduire le niveau de conscience de soi et par là les affects négatifs. En plus d’une faible régulation émotionnelle, l’alcool sera utilisé comme anti-dépresseur afin de fuir les affects négatifs. Les résultats de l’étude ont mis en évidence que des relations significatives et positives existent entre les écarts des sois et les affects négatifs pour les sujets binge drinkers avec un niveau élevé de conscience de soi. Nous pourrions donc penser qu’effectivement, les sujets binge drinkers ont plus tendance à s’engager dans les pratiques de binge drinking dans le but de diminuer leur niveau de conscience de soi et la détresse perçue par rapport à ces écarts. Or, aucun lien n’a été observé entre l’interaction des écarts et de la détresse et la consommation d’alcool chez les individus avec un niveau élevé de conscience de soi. Donc, les sujets binge drinkers n’utilisent pas plus de stratégies de régulation émotionnelle non-adaptatives que les sujets non binge drinkers.binge drinkingétudiants universitairesconscience de soiécarts des soistext::thesis::master thesisthesis:8396