Day, JamesSaroglou, VassilisKarim, MoïseMoïseKarim2025-02-042025-02-042019https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/20266Cette recherche avait pour objectif de comprendre les identités et les trajectoires de vie qui se construisent autour des déconversions religieuses. Qui sont les déconvertis ? Qui sont ces personnes qui, malgré leur socialisation religieuse, affirment explicitement ne plus croire en Dieu ? Pour répondre à cette question, nous avons adopté une double démarche quantitative et qualitative inspirée des études transculturelles de l’Université de Bielefeld, sur les déconversions religieuses aux USA et en Allemagne (Streib et al., 2009). Au niveau quantitatif, l’échantillon était constitué de 404 personnes, tandis que le volet qualitatif a été réalisé auprès de quatre déconvertis. Les résultats quantitatifs ont montré que les déconvertis sont moins stables émotionnellement et moins conservateurs que les croyants, mais plus ouverts au changement. Par contre, ils ne partagent pas les valeurs hédonistes et matérialistes des non-croyants. La déconversion les éloignerait de la religion mais pas systématiquement de la spiritualité. Quant aux résultats qualitatifs, ils ont montré que tous les types de socialisation religieuse peuvent conduire aux déconversions, mais avec des conséquences différentes. Aussi, les déconversions atteindraient d’abord les pratiques, ensuite les croyances et les liens, et enfin l’affiliation ou le sentiment d’appartenance à une communauté religieuse. Elles seraient souvent motivées par des raisons cognitives, sociales, émotionnelles ou morales. Au final, les déconversions peuvent maintenir un lien à la spiritualité, occasionner une sorte de repli réflexif vis-à-vis de la religion ou de la spiritualité. Elles sont également susceptibles de signer la rupture totale avec toute forme de religiosité ou de spiritualité.Déconversionsocialisation religieusepersonnalitévaleursidentifications religieuses et/ou spirituelles.text::thesis::master thesisthesis:21086