Mikolajczak, MoïraRoskam, IsabelleUyttenhoef, JulieJulieUyttenhoef2025-02-042025-02-042019https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/21575Devenir parent sonne comme un air de fête ! Pourtant, si la parentalité est un évènement formidable, une partie d’elle-même a toujours été associée au stress. En effet, l’enfant n’est pas qu’une source de bonheur. Il est aussi celui qui va complexifier le quotidien des parents. Le défi parental est d’autant plus complexe que le parent n’est pas seulement parent. Il peut également être un partenaire, un employé ou encore un ami fidèle, autant de rôle qu’il doit désormais combiner avec sa parentalité. Il va alors devoir faire preuve d’adaptation, mobilisant ses ressources pour surmonter ces bouleversements, et ainsi tenter de maintenir l’équilibre entre les coûts et les bénéfices de la parentalité. Aujourd’hui, les parents semblent en difficulté : ils manifestent de plus en plus de signes de fatigue au point parfois de ne plus pouvoir mener à bien leurs projets familiaux. Le contexte social n’y est pas étranger : dans une société où la logique de performance se combine à celle de l’enfant Roi, les parents recherchent sans cesse à être le parent idéal. Et comme si cela ne suffisait pas, la montée de l’individualisme les invite à se réaliser personnellement, en tant qu’individu. Face à tous ces enjeux, les parents actuels semblent s’épuiser. La notion de « burn-out parental » a d’ailleurs récemment vu le jour pour décrire ce syndrome d’épuisement. Mais qu’en était-il pour ceux de la génération précédente ? N’étaient-ils donc jamais fatigués ? Quels étaient les stress qu’ils rencontraient et quelles étaient les ressources dont ils disposaient pour y faire face ? C’est ce que nous avons voulu découvrir au travers de cette analyse qualitative menée auprès de 7 parents, âgés de 60 à 80 ans et ayant eu leurs enfants entre 1970 et 1990. Les résultats montrent qu’à cette époque, les rôles parentaux étaient encore massivement genrés : la mère administre le foyer tandis que le père investit sa carrière. La parentalité est donc avant tout l’affaire des femmes qui y consacrent l’essentiel de leur temps. Le plus surprenant est qu’elles semblent satisfaites de cette organisation familiale alors que le contexte social de l’époque est marqué par l’émergence de mouvements féministes visant l’égalité des sexes et par une envolée de l’individualisme. Elles ne rapportent pas non plus de signes de fatigue excessive ou de détresse, comme peuvent le vivre les parents d’aujourd’hui. Ce qui fait la différence semble se situer du côté des ressources En effet, bien qu’ils soient soumis à des stresseurs similaires à ceux d’aujourd’hui, les parents que nous avons interrogés semblent disposer d’un panel plus large de ressources pour y faire face. Dès lors, l’hypothèse que nous formulons est la suivante : l’identité parentale des mères d’hier semble si forte qu’elle facilite l’exercice de leur parentalité.ParentalitéStress parentalBurn-out parentalContexte socialFacteurs de risquefacteur de protectionStress et ressources de la parentalité: Le vécu des parents ayant eu leurs enfants entre 1970 et 1990text::thesis::master thesisthesis:18318