Saroglou, VassilisDedeur, JulietteJulietteDedeur2025-02-042025-02-042018https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/18791Cinq lettres, un mot, une expression, un lien qui se crée : merci. Voici un terme souvent employé dans la vie quotidienne. De prime abord anodin, il regorge cependant de vertus, et pourrait même être bénéfique pour chacun de nous. Ce mémoire traite des bienfaits de la gratitude sur la dépression. Depuis une dizaine d’années, être reconnaissant est perçu comme une manière de prendre soin de sa santé tant physique que mentale. Sur base de notre revue de la littérature, nous avons émis trois hypothèses. La première vise à répliquer les bienfaits de la gratitude, auprès d’un échantillon peu étudié ; des adultes belges fréquentant un hôpital de jour. La deuxième hypothèse traite de médiateurs qui expliqueraient le lien entre la gratitude et la dépression. Nous suggérons que le sentiment de proximité, de « oneness », avec la personne à l’origine du don, pourrait expliquer les bienfaits de la gratitude pour le bénéficiaire de ce don. Nous avons distingué ce sentiment de « oneness » envers trois sources : les Autres, aussi bien l’entourage proche que l’humanité ; une entité transcendante, telle que Dieu ; ou une entité plus spirituelle telle que la Vie. Le fait que la gratitude augmente la proximité ressentie par rapport aux Autres, à Dieu ou à la Vie, expliquerait partiellement ses bienfaits. La troisième hypothèse de notre travail traite des modérateurs du lien entre gratitude et dépression. Le besoin d’affiliation, ainsi que la religiosité et spiritualité, sont étudiés en tant que caractéristiques personnelles qui pourraient amplifier les bienfaits de la gratitude. Afin de tester nos hypothèses, une étude a été mise en place. Les participants de la condition expérimentale étaient invités à rédiger, chaque soir, trois éléments qui leur inspiraient de la gratitude, lorsque ceux de la condition contrôle étaient invités à écrire trois éléments marquants quotidiens. L’intervention durait deux semaines. Des mesures prises en pré et post-intervention permettaient d’observer l’évolution de la dépression, la qualité de sommeil, le sentiment de « oneness » ou encore les mécanismes de coping. Les résultats suggèrent que les participants des deux conditions montrent une diminution de la dépression. Cette amélioration de l’état de tous indique que notre première hypothèse n’est pas totalement soutenue. Cependant, de nombreux éléments soutiennent le fait qu’avec un échantillon plus grand, l’hypothèse pourrait être confirmée. Etant donné la non-significativité de notre première hypothèse, les deuxième et troisième ne peuvent être confirmées. Néanmoins, des corrélations relatives aux médiateurs sont encourageantes.gratitudedépression"oneness"besoin d'affiliationspiritualitétext::thesis::master thesisthesis:13854