Saroglou, VassilisDeak, CsillaBendocchi Alves, FloraFloraBendocchi Alves2025-02-042025-02-042015https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/18909Dans le présent travail, nous nous sommes intérrogés sur les différences interindividuelles lorsque l’on doit prendre une décision morale et qu’une moralité altruiste et conséquentielle est en conflit avec une moralité rigoriste et déontologique. Ainsi, nous nous sommes demandés si un style d’attachement insécure inhiberait effectivement, comme le suggère une étude antérieure, la capacité de l’individu d’outrepasser des valeurs déontologiques dans l’intérêt de faire du bien à autrui. Il a été suggéré que des fortes dispositions à éprouver de la honte et de la culpabilité, ainsi qu’une faible disposition à ressentir de la gratitude pourraient constituer un frein à l’altruisme. Ces vulnérabilités émotionnelles seraient, peut-être, particulièrement caractéristiques d’un style d’attachement insécure. En fonction des circonstances, l’impact de la honte et de la culpabilité sur la moralité peut varier : ces émotions peuvent soit nous pousser au conformisme et/ou à la satisfaction des attentes d’autrui soit nous inciter à transgresser une norme pour dépasser un sentiment pénible d’infériorité et/ou pour poursuivre des aspirations personnelles. Puisqu’il semble empiriquement admis que l’on puisse retrouver une figure d’attachement idéale en Dieu, nous nous sommes posés la question si une telle compensation au niveau psychique aurait des effets sur la moralité. Une étude empirique a été réalisée à l’appui d’un questionnaire en ligne posté sur des réseaux sociaux. L’échantillon était composé de 234 participants. Nos résultats révèlent qu’un attachement insécure à la mère augmente la déontologie des participants. Cette augmentation de la déontologie est expliquée, via une relation de médiation, par une diminution de la disposition à la honte. On retrouve ici les résultats d’une étude antérieure selon lesquels les personnes faisant des choix déontologiques éprouvent moins d’émotions négatives. De surcroît, l’impact de l’attachement insécure à la mère sur la déontologie était modéré par une disposition à la culpabilité, apte à atténuer voire compenser totalement la propension à la déontologie chez les personnes ayant un attachement insécure à leur mère. Deux analyses de modération simple ont pour leur part révélé que chez certains individus, avec une disposition à la honte, la religion semble renforcer l’intégrité morale et la déontologie. Il convient de garder à l’esprit que la religion peut être mobilisée de différentes manières qui, elles, peuvent varier selon les traits de personnalité et les dispositions émotionnelles du croyant.Attachement insécureDéontologieMoralitéReligionAttachement, religion et moralité : peut-on retrouver le bon objet en Dieu pour agir de manière altruiste ?text::thesis::master thesisthesis:401