Vermeulen, NicolasPoncin, MarieGilson, MarineMarineGilson2025-02-042025-02-042015https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/20196Les nombreux problèmes liés à l’absorption excessive d’alcool sur les sites universitaires ne sont pas nouveaux. Pourquoi les campus sont-ils des lieux où sont constamment inventées de nouvelles « façons » de boire ? Depuis une dizaine d’années, et en particulier ces derniers temps, le binge drinking, « technique » qui consiste à boire toujours plus, toujours plus vite, pour être toujours plus enivré, fait souvent parler de lui. Nous nous sommes donc intéressés à ce qui pouvait bien pousser les gens à s’engager dans de telles pratiques, en étudiant principalement un élément potentiellement modifiable : la conscience intéroceptive, correspondant à la capacité d’un individu à ressentir, percevoir, détecter, traiter les signaux envoyés par les différentes parties de son corps. Une recherche expérimentale a été menée auprès d’étudiants de l’Université Catholique de Louvain, comparant un groupe de binge drinkers à un groupe contrôle ne s’adonnant pas à ce comportement. L’hypothèse d’une conscience intéroceptive plus faible dans le groupe expérimental n’a pas pu être confirmée, faute de résultats significatifs. Nous avons également testé la potentielle influence de trois autres éléments, à savoir le genre du participant, son niveau d’anxiété et son degré d’impulsivité. Seul l’échantillon des binge drinkers a permis de faire ressortir des résultats. En ce qui concerne le sexe de l’individu, les hommes sont apparus meilleurs à la tâche de perception des battements cardiaques, tandis que les femmes ont obtenu des scores supérieurs au questionnaire de la MAIA, Multidimensional Assesment of Interoceptive Awareness. Les binge drinkers s’estiment plus anxieux que les autres. Une forte anxiété a été liée à une capacité supérieure de détection des signaux corporels, et à une plus grande facilité à les mettre en lien avec les émotions, mais plus de difficultés à utiliser ces indices intéroceptifs. Enfin, pour l’impulsivité, il a été observé que les binge drinkers plus impulsifs avaient une meilleure connaissance de leurs états physiologiques internes.Binge drinkingconscience intéroceptiveanxiétéimpulsivitéLe binge drinking en milieu estudiantin : étude d'un lien avec la conscience intéroceptivetext::thesis::master thesisthesis:2771