Dupuy, ClaireDavilma, RoodleyRoodleyDavilma2025-02-042025-02-042023https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/35721Cette étude est centrée sur l’échec de la consolidation démocratique au cours des sept mois (du 7 février jusqu’au 30 septembre 1991) de pouvoir du président Jean-Bertrand Aristide en Haïti. En effet, son arrivée au pouvoir a suscité un grand espoir au sein de la population haïtienne à laquelle la dictature avait laissé un goût amer. Après la chute des Duvalier en 1986, il aura fallu quatre ans et quelques mois pour assister à l’émergence d’un nouveau leader, Jean-Bertrand Aristide. La population le considérait comme le Messie libérateur ou l’apôtre des pauvres. Il s’est présenté le 16 décembre 1990 à la première élection libre et démocratique survenue en Haïti après 1957 et est devenu le premier président élu démocratiquement au suffrage universel. Mais son premier mandat aura été de courte durée. En effet, après sa prise de fonction le 7 février 1991, il a été chassé par les militaires le 30 septembre de la même année. Ce qui nous intéresse dans le cadre de ce mémoire, c’est la courte durée de cette expérience démocratique et l’instabilité, durant ces sept mois, des pouvoirs républicains : le législatif, l’exécutif, et le judiciaire. Dans cette recherche, nous commençons par poser le contexte en étudiant l’évolution de la démocratie en Amérique latine et en Haïti. Cette étude se base sur l’analyse des mouvements qui ont eu lieu dans trois pays d’Amérique latine en 1990. Ensuite, nous procédons à une comparaison avec la situation haïtienne pour mieux comprendre ce qui s’est passé dans ce pays pendant le bref mandat du président Aristide. Nous décrivons également l’instabilité de certaines institutions au terme des sept mois de ce gouvernement. Notre recherche a pour objectif d’expliquer l’échec des négociations entre différents protagonistes influents et le président Aristide, en nous basant sur les deux hypothèses que nous avons retenues. Premièrement : le processus démocratique en Haïti a été bloqué parce que les négociations entre le président et les élites économiques ont échoué. Deuxièmement : le processus démocratique en Haïti a été bloqué parce que l’Église catholique s’est opposée aux réformes démocratiques entreprises par le président. Finalement, il nous faut préciser qu’au-delà de ces deux hypothèses retenues, l’échec de la consolidation démocratique autour du mandat d’Aristide pourrait aussi s’expliquer par un ensemble de facteurs liés au contexte politique et économique ainsi qu’à l’implication de l’armée et à la déficience de l’aide internationale.EchecConsolidationDémocratiqueHaïtiAristideElitepolitiqueComment expliquer l'échec de la consolidation démocratique en Haïti lors des sept mois d'Aristide au pouvoir du 7 février au 30 septembre 1991 ?text::thesis::master thesisthesis:41681