Pradella, SébastienNgoma Don'Tony Lubaki, HervéHervéNgoma Don'Tony Lubaki2025-02-052025-02-052023https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/41229Depuis 2006, la République Démocratique du Congo a adopté une nouvelle constitution visant le développement de son territoire au moyen d’une forte décentralisation. Ce mémoire analyse la manière dont les réformes constitutionnelles et administratives sont implémentées pour organiser un transfert de compétences, et recomposer la coordination effective des acteurs agricoles en Province du Kongo Central, en vue de construire progressivement une gouvernance des entités territoriales décentralisées rurales, dont l’activité économique principale est l’agriculture. Nous mobilisons pour ce faire la littérature sur la mise en œuvre des politiques publiques, celle sur la gouvernance territoriale, et celle sur la décentralisation et le développement, littérature grâce à laquelle nous scrutons l’implémentation du Conseil Agricole Rural de Gestion, instrument de politique publique de type cognitif. C’est à travers les résultats (outputs) empiriques de cette politique publique constitutive dans les entités territoriales infraprovinciales, que nous étudions la mise en œuvre de la décentralisation dans le secteur agricole. La période considérée court depuis l’adoption de la loi agricole le 24 décembre 2011. Pour paraphraser J.L. Pressman et A.B. Wildavsky (1984), pourquoi cet instrument décidé à Kinshasa (la capitale), ne produit-il pas les effets escomptés (en province) au Kongo Central ? En rapport avec les attentes des décideurs et des ressortissants de cette politique publique, comment se fait l’implémentation des Conseils Agricoles Ruraux de Gestion au Kongo Central, dix ans après l’adoption de la loi ? L’analyse des faits empiriques nous démontre que les conflits et ambiguïtés qui ont précédé l’adoption de la politique publique, les conflits et ambiguïtés qui sont progressivement apparus à l’occasion de sa mise en œuvre; le type de politique publique à implémenter; ainsi que les modes de coordination et de réappropriations (ou d’absences de réappropriation) collectives par les metteurs en œuvre, expliquent les écarts dans les outputs que nous avons observés sans définitivement hypothéquer l’évolution du processus vers une gouvernance des territoires.gouvernance des territoiresmise en œuvre des politiques publiquesdécentralisation et développement localconseil agricoleGouvernance des territoires agricoles en République Démocratique du Congo: analyse de l’implémentation des Conseils Agricoles Ruraux de Gestion en Province du Kongo Centraltext::thesis::master thesisthesis:41405