Haesenne, ThierryKerres, PatriciaRusso, ClaudineClaudineRusso2025-02-042025-02-042023https://dial-mem.test.bib.ucl.ac.be/handle/123456789/37344Ce mémoire aborde le pouvoir qu’a l’interprète en langue des signes (ILS) en situation de réunion professionnelle sur la prise de parole des participants. En effet, la revue de littérature démontre que cette dernière est dépendante d’une multitude de facteurs, parfois inhérents aux locuteurs, mais également aux interprètes eux-mêmes et le choix qu’ils posent dans les stratégies d’interprétation qu’ils utilisent. Grâce à un questionnaire destiné aux interprètes Français-LSFB de Belgique francophone, nous avons pu dresser un état des lieux de leurs pratiques dans plusieurs situations bien spécifiques rencontrées lors de ces réunions mixtes, telles que les chevauchements de discours, l’autosélection des locuteurs, l’inattention du modérateur sur une volonté de prise de parole d’un locuteur sourd ou encore la prise de parole d’un locuteur entendant alors que la ou les personne.s sourde.s lisent un document. Notre enquête nous a également permis de dégager plusieurs grandes tendances ainsi que certains facteurs impliqués dans la fréquence d’apparition de ces situations problématiques. Nous avons également pu interroger les ILS sur leurs ressentis, leur degré de conscience, leur sentiment de responsabilité et de pouvoir exercé par rapport à la gestion des tours de parole en réunion. Enfin, nous avons pu mettre en évidence les limites de notre recherche ainsi que quelques pistes de réflexion autour de cette thématique, notamment vis-à-vis de solutions (selon plusieurs points de vue) permettant la perspective de meilleures conditions de travail pour les ILS.This study addresses the power that sign language interpreters (SLI) have on the turn-taking of the participants when interpreting during a professional meeting. The literature review shows that turn-taking is dependent on a multitude of factors, sometimes inherent to the speakers, but also to the interpreters themselves and the choice they make in terms of interpreting strategies. Thanks to a questionnaire intended for French-LSFB interpreters in french-speaking part of Belgium, we were able to draw up an inventory of their practices in several very specific situations encountered during these mixed meetings, such as overlapping speeches, self-selection of speakers, moderator's lack of attention to a deaf speaker's desire to speak or even the speech of a hearing person while deaf people are reading a document. Our survey also allowed us to identify several major trends as well as factors involved in the frequency of occurrence of these problematic situations. We were also able to question SLI about their feelings, their level of awareness, their sense of responsibility and power in managing the turn-taking during those meetings. Finally, we were able to highlight the limits of our research and identify some thoughts and reflections mainly about solutions (from several points of view) allowing a projection of better working conditions for SLI.interprétationlangue des signespouvoirBelgiquechevauchementsautosélectionprise de paroleLSFBréuniontours de paroleLe pouvoir de l’interprète en langue des signes sur la prise de parole en situation de réunion professionnelletext::thesis::master thesisthesis:42928