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Quelles images une série dystopique donne-t-elle des médias qui sont liés à la mémoire? Analyse du contenu de la série Black Mirror
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- Ce mémoire a pour objectif d’analyser les représentations des médias de mémoire au sein d’une dystopie. Cela se réalise à travers une analyse de contenu de la série Black Mirror. Les théories qui guident l’analyse sont celles de Bolter et Grusin sur la remédiation, de Jan Baetens et sa proposition de prolongation et enfin, d’Ori Schwarz et ses thèses sur la mémoire. La question de recherche est donc définie comme suit : “Quelles images une série dystopique donne-t-elle des médias qui sont liés à la mémoire? Analyse du contenu de la série Black Mirror” Après avoir parcouru les concepts théoriques, cinq hypothèses sont ressorties : - Black Mirror est une série qui aborde la technologie et la mémoire - L’image des médias de mémoire les présente comme des médias qui tendent vers une immediacy au sens de Bolter et Grusin - Les personnages de la série sont incapables de supprimer certains souvenirs contrairement à la théorie des enterrements de Kevin Heterington - Dans les représentations de la série, tous les personnages perdent le contrôle sur leurs données - Black Mirror représente les médias résiduels avec un rôle de contre-pouvoir face à cette remédiation de la mémoire En ce qui concerne la méthode, je vais d’abord réaliser une analyse descriptive des deux premières saisons de la série (sur quatre au total) afin de confirmer ou d’infirmer ma première hypothèse. Ensuite, suit un examen du corpus d’ordre qualitatif qui, réalisé à l’aide d’une grille d’analyse, a pour objectif de vérifier les quatre dernières hypothèses. Au niveau des résultats, premièrement, il est ressorti que la mémoire est un thème omniprésent. Secondement, en ce qui concerne la remédiation selon Bolter et Grusin, on peut supposer que tous les médias sont d’abord dans une logique d’immediacy pour ensuite basculer dans l’hypermediacy. En ce qui concerne la représentation de la suppression de souvenirs, cela est à nuancer car Black Mirror ne transmet pas une image véritablement orientée sur la question : cela rejoint donc Ori Schwarz lorsqu’il déclare que l’individu n’est pas totalement dépourvu de ce processus d’agencement mais il n’en garde pas le contrôle total. (Schwarz, 2013) On suppose également des tranches de la population pour qui il faut vivre avec certains inconvénients tels que de vieux souvenirs désagréables. Enfin, on estime que, après analyse, les médias résiduels n’avaient pas un rôle de contre-pouvoir dans cette série. Ils sont représentés avec trois fonctions : « Doudou », « complémentarité ou compétition » et « décors ». Ils passent d’une fonction à l’autre selon le personnage ou le média en présence.