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Genin767814002018.pdf
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- Loin de l’image habituelle de la déformation crânienne en Gaule attribuée aux Burgondes, voire aux invasions hunniques, ce travail va démontrer que ces deux peuples, tout en ayant pratiqué cette coutume, sont loin d’en être les instigateurs. La déformation crânienne sera tout d’abord située dans l’ensemble de toutes les modifications corporelles. Quelles sont-elles ? Quelle est leur symbolique, tant tout au long de l’Histoire que de nos jours ? Quelles en sont les motivations, hier comme aujourd’hui ? Une différence sera posée entre la déformation crânienne involontaire et celle évoquée dans ce mémoire, la déformation volontaire, avant d’en envisager les différentes techniques et leurs risques médicaux. La déformation crânienne va être étudiée tant d’un point de vue historique que géographique : ses origines, son expansion européenne et son arrivée en Gaule seront mises en parallèle avec les grandes migrations. Son apparition en Europe centrale au départ de sa réémergence en Asie, sa diffusion vers l’Europe orientale, son apparition en Gaule sont examinées à travers le prisme des différentes invasions et migrations simultanées. Les Huns sont plus particulièrement étudiés comme déclencheurs de nombreuses migrations ayant emporté la coutume de déformation crânienne dans leurs bagages… Si ce travail envisage le phénomène de déformation crânienne dans un ensemble géographique mondial, c’est la région de la Gaule qui sera ici étudiée en détail, durant une période comprise entre le IVème et le VIème siècle. Trois régions nettement séparées vont correspondre à trois groupes : le groupe burgonde à l’est, le groupe wisigothique en Gaule méridionale et le groupe alsacien. Différents sites d’où ont été exhumés des crânes déformés seront étudiés pour chaque région, tant au niveau du contexte historique que chronologique, anthropologique et funéraire. Le peuple des Burgondes, souvent mentionné à tort comme inspirateur de la déformation crânienne volontaire, est étudié plus précisément dans ses différents contextes afin de déterminer clairement son rôle réel dans cette déformation. Alors, les Burgondes et les Huns, initiateurs, propagateurs ou copieurs ?