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Facteurs prédictifs de l’intégration scolaire des enfants implantés cochléaires

(2020)

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Au cours de ces dernières décennies, l’implant cochléaire a pris une place déterminante chez les enfants sourds profonds. En moyenne 78% des enfants sourds profonds en Belgique bénéficient d’une implantation cochléaire leur permettant d’accéder à une audition fonctionnelle et leur offrant de nouvelles perspectives d’avenir. Au-delà de leur intégration sociale, les enfants implantés peuvent aujourd’hui s’adapter à un cursus scolaire semblable à leurs camarades et poursuivre l’ensemble de leurs études supérieures. Cependant les résultats auditifs fonctionnels et scolaires fluctuent d’un enfant à un autre. OBJECTIFS : L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs prédictifs de l’intégration scolaire des enfants implantés cochléaires afin de permettre une meilleure compréhension des variabilités inter-individuelles. L’étude de ces facteurs permettra d’adapter la prise en charge thérapeutique. MATERIEL ET MÉTHODE: La population incluse dans notre étude se compose de 101 patients âgés de 7 à 22 ans porteur d’implant cochléaire. L’âge moyen est de 15,13 ans +/- 4,3 dont 87 suivent un cursus scolaire intégré et 14 sont en classe spécialisée. Les facteurs environnementaux et scolaires (facteurs de risque, communication, multilinguisme, trajet scolaire), les facteurs médicaux (étiologie et âge d’apparition de la surdité, l’âge d’implantation, degré de perte auditive), les facteurs chirurgicaux et de revalidation (protocole opératoire, réhabilitation logopédique) ont été analysés à partir des dossiers médicaux de patients suivis avec un minimum de 3 ans aux Cliniques Universitaires Saint Luc, à Bruxelles. RÉSULTATS: Selon les résultats obtenus dans notre étude, nous avons obtenu une différence significative entre les patients intégrés et non intégrés concernant la communication orale et bimodale. La bi implantation, l’aide controlatérale, ainsi que le temps de portage de la prothèse et le profil APCEI sont également liés significativement à l’intégration scolaire des enfants implantés. Cependant nous n’avons pas obtenu de différence significative pour le multilinguisme, les facteurs de risque, l’âge au diagnostic et d’implantation. CONCLUSION : Dans notre échantillon, l’association d’une communication orale, la bi implantation, un portage régulier de prothèse et un haut score APCEI, permettent une meilleure intégration scolaire pour les enfants implantés. La population hétérogène en terme d’âge et le faible taux de patients non intégrés dans notre échantillon pourraient expliquer les différences de résultats concernant l’implantation précoce et les étiologies de surdité. Il serait ainsi intéressant de concentrer les futures études sur cette population de patients non intégrés dont les recherches actuelles semblent moins disponibles.