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De macht van ironie : zelfpresentatie en engagement in Grunberg rond de wereld (2004), Omdat ik u begeer (2007), en Kamermeisjes en soldaten (2009) van Arnon Grunberg
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- Si les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué les sociétés occidentales, ils se sont également accompagnés d’une réflexion sur le rôle social de l’art de la littérature. Si pour certain, le contexte des attentats a mis fin au relativisme postmoderne du anything goes, les écrivains n’ont, pour d’autres, pas pour autant délaissé leurs tours d’ivoire. Cette différence dans la conception de la littérature contemporaine est d’ailleurs à l’origine de la polémique qu’a créée la publication de De revanche van de roman (2009) de Thomas Vaessens, livre dans lequel il prône le retour à l’engagement sociocritique d’auteurs comme Arnon Grunberg. Ce mémoire porte sur le positionnement de cet auteur par rapport à la société. En utilisant les concepts d’éthos et de posture empruntés à la sociologie et la linguistique, est prise en considération la présentation de soi que l’on retrouve dans trois livres de type autobiografique de Grunberg, publiés après 9/11 : Grunberg rond de wereld (2004), Omdat ik u begeer (2007) et Kamermeisjes en soldaten (2009). Ce mémoire se concentre autour de deux grandes questions. Tout d’abord je me demande comment Grunberg se présente-il dans des textes autodiégétiques. En d’autres termes, quelle posture(s) ou position(s) semble-il adopter dans sa présentation de soi ? Dans un deuxième temps, je cherche à déterminer dans quelle mesure ces postures sont en adéquation ou non avec la conception de Vaessens ou de ses opposants. Est-il question dans la présentation de soi de l’auteur d’un retour à l’engagement ou Grunberg arrive-il à rester un auteur postmoderne et indifférent au 21ème siècle ? Pour tenter de répondre à ces questions, je compare dans ce mémoire les postures qui ressortent de la lecture de ces trois livres. Dans mon analyse, je mets en avant trois postures particulières pour les raisons suivantes : les deux premières postures, c’est-à-dire le cynique postmoderne et l’intellectuel publique, correspondent en fait au débat engendré par Vaessens autour de la nature de la littérature que Grunberg écrit. Cette analyse est cependant selon moi trop simpliste et manichéenne. J’avance qu’une troisième posture ressort de la lecture de ces textes, posture dans laquelle tout le pouvoir de l’ironie de Grunberg est à l’œuvre.