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La participation politique des jeunes à l'heure de la Covid-19. Le cas des étudiants (18-24 ans) de l'UCLouvain FUCaM Mons.

Holoffe, Lou

(2022)

Details

Supervisors

Schiffino, Nathalie

Degree label

Master [120] en administration publique, à finalité spécialisée: Leading Public Sector Innovation

Abstract

En mars 2020, alors que l’Organisation mondiale de la santé requalifie l’épidémie de Covid-19 en pandémie, la Belgique s’apprête à faire face à une crise inédite. Très vite, le pays tente de prendre des décisions et d’édicter des mesures sanitaires pour endiguer la propagation du virus : vote des pouvoirs spéciaux, nouveaux textes législatifs promulgués, confinement généralisé, etc. Des mesures qui entravent les libertés individuelles et ce malgré la volonté des dirigeants politiques d’assurer la survie de la population. Dans ce contexte de pandémie et suite aux décisions prises par les gouvernants, comment les jeunes citoyens ont-ils réagi ? Ont-ils pris part à des actions politiques ? La littérature scientifique nous apprend que les jeunes privilégient davantage des formes de participation non conventionnelle car l’éventail d’actions est plus large, cela représente davantage leurs valeurs et intérêts, parce qu’ils s’y sentent plus acceptés que dans les espaces institutionnels, etc. Grâce, d’une part, à la collecte de données via des entretiens individuels semi-directifs et un focus group et, d’autre part, à l’analyse des données récoltées en utilisant l’analyse thématique, nous avons pu apporter des éléments de réponses. Nous verrons que des jeunes ont pris part à des formes de participation politique conventionnelle : débattre de la situation, rejoindre un parti politique, réfléchir à leur choix de vote futur. Mais qu’ils ont aussi participé à des actions non conventionnelles : partager des cartes blanches/ leur avis/ des informations en lien avec la Covid-19 sur les réseaux sociaux, participer à des manifestations. Malgré un sentiment d’adultisme présent dans leur quotidien et le stéréotype persistant des « jeunes dépolitisés », les jeunes participent mais différemment. Même si la crise n’a pas nécessairement induit de changement de comportement politique chez les jeunes participants, cela a bien eu un impact sur leur vie, que ce soit au niveau social, psychologique ou économique.