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Interaction multisensorielle entre la vision et la nociception : L'expérience des mains artificielles

Zone, Elodie

(2023)

Details

Supervisors

Legrain, Valéry ; Kuzminova, Avgustina

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques, à finalité spécialisée

Abstract

Des preuves ont été fournies quant à l'influence des stimuli nociceptifs sur la perception des stimuli visuels, notamment lorsque ces derniers surviennent à proximité du corps, c'est-à-dire dans l'espace péripersonnel, une représentation multisensorielle du corps qui intègre immédiatement l'environnement externe. Dans cette étude, nous avons exploré si les stimuli nociceptifs ont un impact sur la perception des stimuli visuels lorsqu'ils sont perçus près de mains artificielles dans un espace éloigné par rapport aux mains des sujets. Pour cela, nous avons utilisé une tâche de jugement temporel d’ordre visuel (TOJ) dans laquelle des paires de stimuli visuels étaient présentées de chaque côté de l'espace. Ces stimuli visuels étaient précédés d'un stimulus nociceptif appliqué uniquement sur l'une des mains dans le but de diriger l'attention vers un côté de l'espace visuel. Les stimuli visuels étaient présentés selon trois conditions et ce soit à une distance considérable des mains des participants (condition éloignée et mains artificielles), soit à une distance similaire mais perçus indirectement près des mains grâce à un miroir. Nous attendions une préférence des jugements visuels en faveur du stimulus présenté du même côté de l'espace que la main stimulée dans la condition miroir comme cela avait déjà été prouvé lors d’études similaires. De plus, nous avons formulé l'hypothèse qu’il n’y aurait pas de biais visuel induit par le stimulus nociceptif dans la condition avec les mains artificielles comparée à la condition où les stimuli était vu indirectement dans un miroir. Les résultats ont confirmé nos hypothèses. Cela souligne l'importance cruciale de l'environnement spatial environnant dans la génération de telles interactions et plus précisément la nécessité d’une proximité réelle entre les stimuli nociceptifs et visuels pour produire ce genre d’interactions.