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Les déterminants de l’islamophobie dans la population occidentale francophone
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- L’islamophobie est un phénomène d’actualité très présent dans notre société. Régulièrement, aux informations, on entend parler de polémiques au sujet des pratiques islamistes. Nous pouvons faire référence à « Sharia4Belgium », aux minarets suisses, à la question du port du voile, etc. Ces sujets provoquent chez une partie de la population des sentiments divers tels que la crainte ou la colère. Ces sentiments provoquent à leur tour des préjugés principalement dirigés envers la population musulmane. La question que nous nous posons dès lors est : « Quels sont les déterminants de l’islamophobie ? ». Afin de répondre à cette question, nous avons réalisé deux expériences. La première consistait à déterminer si les participants, issus de la population occidentale, allaient faire la distinction entre l’acte et la personne, c’est-à-dire s’ils allaient se montrer plus ou moins prosociaux envers un membre de l’endogroupe qui adopte un comportement neutre, envers un musulman qui adopte également un comportement neutre ou envers un musulman qui adopte un comportement militant. Cette expérience a également permis d’analyser quels étaient les différents facteurs susceptibles d’avoir un impact sur cette prosocialité. La seconde expérience, quant à elle, a permis d’observer l’influence de l’activation du concept de laïcité sur l’évaluation des différents traits de la personnalité d’un musulman. Les résultats de ces expériences nous montrent que les comportements altruistes varient non seulement en fonction de l’appartenance groupale d’autrui (musulman ou non) ainsi qu’en fonction du comportement (militant ou non), mais aussi en fonction du multiculturalisme, de l’identité collective (citoyen du monde ou identité locale), de l’évaluation du contact et de l’universalisme. De plus, contrairement à nos suppositions, il semblerait que les musulmans soient perçus comme plus altruistes et moins dogmatiques suite à l’activation du concept de laïcité.