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Les liens entre les capacités de contrôle exécutif de l’attention, au niveau des processus d’inhibition, le mode de traitement des pensées répétitives et le niveau de symptomatologie dépressive chez les adolescents
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- Ce mémoire a pour objectif d’investiguer le lien entre les capacités d’inhibition cognitive, le mode de traitement des pensées répétitives et la symptomatologie dépressive chez les adolescents. Malgré la vulnérabilité psychologique, affective et cognitive à l’adolescence, la majorité des études ont été réalisées dans une population adulte. Ce mémoire consiste donc à étudier les processus psychologiques qui pourraient être liés à l’apparition et au maintien des symptômes dépressifs chez les adolescents. Deux processus sont essentiellement ciblés : les fonctions exécutives d’inhibition et les pensées répétitives. En adéquation avec la vision de Watkins (2008), nous considérons deux modes de traitement des pensées répétitives : le mode concret, constructif et fonctionnel, ainsi que le mode abstrait et dysfonctionnel. Le mode abstrait est généralement associé à l’installation ou au maintien de symptômes de dépression. Dans notre étude, nous examinons la relation entre les capacités d’inhibition cognitive et l’engagement dans les pensées répétitives ainsi que celle avec le développement de divers symptômes dépressifs. Une altération des processus d’inhibition empêche l’individu de se désengager des pensées répétitives en mémoire qui induisent une humeur négative ou maintiennent les symptômes dépressifs (Whitmer & Gotlib, 2013). La causalité entre les variables reste floue. Certains auteurs postulent un déficit cognitif et d’inhibition préalable qui suscite des pensées répétitives pendant que d’autres considèrent une surcharge des capacités cognitives due à la présence de pensées répétitives. Dans le but d’étudier ces différents liens, nous avons rencontré lors d’une session unique des adolescents âgés entre 14 et 18 ans, invités à répondre à un questionnaire évaluant le mode de traitement des pensées répétitives et à une échelle mesurant différentes facettes de la dépression. De plus, ils étaient soumis à deux tâches d’inhibition comprenant chacune trois versions (neutre, positif et négatif). Les résultats indiquent un lien entre le mode abstrait des pensées répétitives et la dépression. De plus, nous observons une association entre les capacités d’inhibition et les pensées répétitives abstraites ainsi qu’avec certaines sous-dimensions de la dépression. Cependant, dans notre échantillon non clinique, les relations se manifestent essentiellement avec du matériel neutre ou sécuritaire. Enfin, nos analyses sont discutées en lien avec la littérature antérieure et nous relevons les apports et les limites de notre recherche.