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Valeur de la détermination du profil immunologique du receveur et du greffon au jour de la transplantation hépatique dans l’évolution post-transplantation et sur le point de vue immunologique
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Romano_Giorgia_78251200_2019-2020.pdf
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- Bien que les anticorps anti-HLA soient, à ce jour, reconnus comme un facteur de risque de rejet aussi bien aigu que chronique dans la transplantation rénale, leur rôle n’est pas tout aussi clairement défini dans la transplantation hépatique (TRH). Plusieurs études ont été menées à ce sujet et ont montré des résultats contradictoires. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une cohorte de 473 patients adultes ayant reçu une greffe hépatique au sein des Cliniques Universitaires Saint Luc (CUSL) durant la période allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2016. Nous avons analysé l’ensemble des données concernant les caractéristiques démographiques, chirurgicales, biologiques, cliniques, anatomopathologiques et immunologiques de ces patients et nous avons stratifié la cohorte en plusieurs groupes. Nous avons comparé les patients ayant eu un rejet ou non (89 vs 384), les patients positifs pour les anticorps anti-HLA ou non (79 vs 381), et enfin, nous nous sommes concentrés sur la comparaison des patients non porteurs d’anticorps anti-HLA ayant présenté un rejet ou non (72 vs 309) et nous avons réalisé la même analyse pour les patients porteurs d’anticorps et ayant ou non présenté un rejet (13 vs 66). Nous n’avons pas objectivé une plus grande prévalence de rejets dans la cohorte de patients porteurs de DSA anti-HLA en comparaison avec les patients n’ayant pas d’anticorps (11,78% vs 13,64%). Cependant, la comparaison de ces deux groupes a mis en évidence une survenue du rejet considérablement plus rapide lorsque les patients étaient porteurs d’anticorps anti-HLA (39,15 vs 221,67 jours, p= 0,004) avec une incidence très importante endéans les 30 premiers jours post-greffe (36,7% vs 3,4%, p <0,0001), ainsi qu’une plus grande prévalence de femmes dans la cohorte de patients positifs pour ces anticorps par rapport aux patients avec un dosage négatif (53,2% vs 28,9%, p=0,001). Cette étude démontre que les anticorps anti-HLA jouent un rôle dans la survenue du rejet bien qu’il soit moins important que dans la transplantation rénale, et ils ne sont pas négligeables lors de la prise en charge d’une greffe hépatique. Des études prospectives seront donc nécessaires afin d’étudier plus en profondeur leurs effets et mieux comprendre leurs impacts aussi bien à court qu’à long terme.